La Reproduction de la Furette

Publié le par world-of-ferrets-in-heaven

Tout propriétaire d’un animal « femelle » qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat ou d’un furet, a forcément pensé un jour à la possibilité de lui faire faire des petits. 
Après tout, quoi de plus mignon que cette version miniature de notre animal préféré et comment garder une trace de notre compagnon, forcément appelé à disparaître un jour. 
Une gestation est toujours un risque, quelle que soit l’espèce concernée, mais chez le furet, la gestation peut parfois être un vrai parcours du combattant pour le néophyte. 

Cet article a pour but d’informer des contraintes et des risques de la gestation et de l’élevage du furet afin qu’un propriétaire décide en connaissance de cause de faire reproduire sa furette. 


Les furets sont facilement sexés. L’orifice génital mâle est situé très en avant, près de l’ombilic comme chez le chien. Chez la femelle, il est situé juste en avant de l’anus. 
Les cycles sexuels du mâle et de la femelle sont contrôlés par la photopériode. Ils deviennent fertiles quand les jours rallongent. Dans l’hémisphère Nord, la saison naturelle de reproduction se situe de mars à août mais dans nos conditions d’habitation, elle peut avoir lieu toute l’année. 
La furette a plusieurs cycles pendant la période de reproduction et une ovulation induite. L’ovulation se produit environ 30-40 heures après le coït. Celui-ci est violent et le mâle peut traîner la femelle par le cou. 


Le diagnostic de gestation peut être réalisé vers le 14è jour par palpation douce de votre vétérinaire ou par échographie à partir de 21 jours. 




GESTION DE LA GESTATION 

Le facteur le plus important est la nutrition. La nourriture de la furette en gestation doit contenir au moins 35% de protéines et 15% de lipides. 
Au fur et à mesure que l’on se rapproche du terme, ne pas hésiter à lui proposer des aliments plus riches (à voir avec votre vétérinaire). 
La furette est très sensible à la toxémie de gestation. 
Il s’agit d’une affection causée par un déficit en énergie en fin de gestation. 
Ceci se produit le plus souvent lorsque la furette connaît une période de jeun, même très courte (parfois moins de 24 heures !) ou si une femelle primipare a une très grosse portée (plus de 15 petits). 

La toxémie doit être suspectée si la furette devient brutalement léthargique en fin de gestation. Une césarienne doit être réalisée d’urgence mais le pronostic est de toute façon sombre pour la mère. 

Une furette en gestation ne doit donc jamais jeûner. 
Son alimentation doit être surveillée de près et suffisamment énergétique. Le moindre signe d’alarme justifie une consultation chez votre vétérinaire. 

La furette doit être laissée au calme pendant sa gestation et en particulier au moment de la mise bas et dans les jours qui suivent. Elle doit avoir la nourriture et l’eau à sa portée, surtout après la mise bas car en refusant de quitter ses petits, elle risque de ne pas manger ou de se déshydrater. 
Une température de 21° environ est recommandée. 
Une lampe chauffante placée dans un coin permet de chauffer les petits et que la femelle bénéficie de chaleur supplémentaire si elle le souhaite. 

Attention toutefois au coup de chaleur, les furets ne transpirant pas. 

La furette est également sujette dans une moindre mesure aux calculs urinaires lors de la gestation. 
Ceci est lié à la mobilisation minérale nécessaire à la gestation. 
Le diagnostic est radiographique et le traitement dépend de la gêne occasionnée par ces calculs. 



MISE-BAS 

La durée de la gestation est de 41-42 jours. Au-delà de 43 jours, les petits meurent in utero mais continuent à grandir ce qui rend rapidement la mise-bas impossible. Le dépassement de la gestation doit donc entraîner une visite chez votre vétérinaire pour envisager une césarienne. 
Les petites portées (1-2 petits) sont le plus fréquemment confrontées à ce problème. Votre vétérinaire peut alors essayer d’induire la mise bas vers le 41è jour. 
La mise bas dure environ 2-3 heures avec jusqu’à 5 petits par heure. Certaines femelles peuvent mettre plus longtemps mais en cas de doute, mieux vaut appeler votre vétérinaire. 
Si la portée n’est pas de taille suffisante (moins de 5 petits), de nombreuses femelles, en particulier primipares ne seront pas suffisamment stimulées et la lactation ne se mettra pas en place. 
Ceci est également vrai si elles sont dérangées ou affaiblies. 
Les primipares se désintéressent parfois aussi de leurs petits. 
Les petits naissent souvent avec les cordons ombilicaux emmêlés chez le furet. Il est impératif d’aider la femelle à les détacher si elle ne le fait pas d’elle-même car sinon ils ne pourront pas téter. 



LACTATION 

Il est quasiment impossible de sauver des furets nouveaux nés dont la mère n’a pas assez de lait ou qu’elle rejette. L’adoption par une autre mère est rarement un succès et le biberonnage très difficile. Demandez conseil à votre vétérinaire. 

Tout en évitant les dérangements intempestifs, il convient de surveiller la bonne évolution de la mère et des petits après la mise-bas. La furette peut développer une infection de la mamelle ou de l’utérus.Il faut vérifier qu’elle se nourrisse et que son comportement soit normal. 
Les petits doivent téter suffisamment, prendre du poids régulièrement. Ils sont très sensibles au froid donc vérifier qu’ils ne s’éloignent pas trop de la mère et réduire l’espace disponible si nécessaire. En cas de doute, contactez votre vétérinaire. 


L’élevage de furets est une vraie joie mais il s’agit aussi d’un acte qui peut mettre en péril la vie de la femelle et des petits. 
Il convient donc de prendre toutes ses précautions avant de se lancer dans cette aventure : bien se renseigner, en parler avec votre vétérinaire, le prévenir lorsque la mise-bas approche afin de parer à toute éventualité… 

Publié dans Fiche Santé

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